Contribution à la réflexion de l'Agence d'urbanisme de la région de Saint-Nazaire*
Depuis une quinzaine d’années, la carte immobilière de la France voit ses contrastes se renforcer. Les différences de prix se sont accentuées avec la flambée des années 2000, cycle pendant lequel, contrairement aux idées reçues, le creusement des disparités a été la règle et les phénomènes de rattrapage l’exception. Ces disparités se renforcent encore depuis la crise de 2008, tournant qui a révélé l’inégalité de nos villes face à la conjoncture.
Sur la carte, les villes les plus chères sont clairement les plus attractives. Les unes, les métropoles, sont au cœur de la métropolisation, processus de concentration de plus en plus sélective des ressources économiques et humaines. Les autres, comme les villes balnéaires, sont sous le régime de la résidentialisation, mouvement de développement d’une économie de services et de biens à destination des populations locales.
Dans les deux cas, le risque est que la cherté limite l’attractivité résidentielle et le dynamisme économique qui la sous-tend. Limiter ce risque renvoie à un enjeu d’accès au logement et aux emplois. C’est, pour nos villes et la France toute entière, une question d’équilibre socio-économique et de compétitivité.
* Réflexion rapide publiée dans Vent d'Ouest (n°3, décembre 2016) pour l'Agence d'urbanisme de la région de Saint-Nazaire.